« L’Éducation nationale au Cambodge, un enjeu décisif, sinon majeur pour l’avenir »

Le dynamisme, la créativité, et le développement d’une nation, passe nécessairement par le niveau de son système éducatif. Il faut que sa population soit bien éduquée et, pour ce faire, il faut un système de qualité et des moyens suffisants.

La question de l’éducation nationale devient ainsi un édifice auquel tous les acteurs de la société doivent apporter leur pierre afin de l’élever au plus haut niveau.

C’est donc forte de cette conviction, que l’Association Henri Capitant Cambodge a organisé le 24 janvier 2017, dans la salle de cinéma de l’Institut Français du Cambodge, une grande conférence sur la réforme du système éducatif cambodgien sous le thème: « l’Éducation nationale au Cambodge, un enjeu décisif, sinon majeur pour l’avenir ».

Cette conférence, animée par Son Excellence M. Hang Chuon Naron, Ministre de l’Éducation, de la Jeunesse et du Sport, devant plusieurs invités et participants dont: M. Alain Fortin, conseiller de l’Ambassade de France, Son Excellence M. Kheang Seng, Vice-Président de l’Unité anti-corruption, M. Yi Prasnar, Président du bureau exécutif de l’Association Henri Capitant Cambodge et M. le Professeur Hisham Mousar, Membre du Conseil scientifique de l’Association Henri Capitant Cambodge, a été l’occasion pour le ministre de faire un survol sur l’ensemble de l’évolution du système éducatif Cambodgien depuis l’indépendance (novembre 1953) qu’il subdivise, de manière simplifiée, en trois périodes : « une période glorieuse, une période d’anéantissement et une période de renaissance », traversées par les vicissitudes du régime des khmers-rouges (avril 1975 à janvier 1979) où l’État n’a rien pu faire dans le domaine de l’éducation et où la plupart des intellectuels enseignants, professeurs, étudiants et élèves furent massacrés.

Mais, même si statistiquement les mutations des soixante dernières années dans le domaine de l’éducation ont permis de passer «d’un taux de scolarisation d’environ 12 % à la veille de l’Indépendance, à plus de 98 % en 2013», ce n’est en réalité que vers les années 2000 qu’il y a eu de remarquables réformes dans le système éducatif. Et au Ministre de rappeler les mesures1 qu’il a initiées en faveur de l’éducation de qualité depuis 2013 et qui offrent des résultats concrets dans ce sens.

Dans cette même démarche de mise en œuvre de réformes du système éducatif, le Ministre a également fait l’état des lieux de l’engagement et de l’avancement de son Ministère sur les chantiers de réformes entreprises et basées sur cinq piliers2.

Toutefois, malgré de nombreux progrès enregistrés à tous les niveaux du système éducatif, le Ministre déplore quelques lacunes qui restent à combler et qui concernent surtout : « la qualité de la formation (parfois le souci quantitatif a pris le dessus au détriment de la qualité de la formation), le traitement des causes sociales de la déperdition ou de la non-scolarisation et l’adéquation entre formation et emploi pour répondre aux besoins du pays et rendre l’éducation motrice de développement économique ou encore de développement durable ».

Telles sont les difficultés auxquelles le pays doit faire face, et que l’ Association souhaite faire ressortir afin d’ en trouver des solutions concrètes et proposer des réformes pour rendre l’éducation meilleure et accessible à tous.

 

L’équipe d’Henri Capitant Cambodge.                                                                                                                   Cliquez ici pour lire le discours du Ministre.

1 Voir son discours ci-joint

2 Ibid